Voici pour commencer une petite ascension boisée, sans difficulté sportive. C’est en arrivant au sommet que vous découvrirez le Mont Lozère emblématique: celui des landes et pelouses, des blocs de granite aux formes surprenantes. L’adret (versant Sud) est très différent du versant Nord, et tellement beau que nous ne résistons pas à l’envie de vous faire découvrir la petite route de La Brousse, où s’ouvrent devant vous le petit vallon de Finialette, les paysages du Bougès, les falaises du Causse Méjean et l’un ou l’autre Puech des Bondons dans le fond.
Descendez ensuite vers la vallée du Tarn en passant par Runes et Ruas, toujours escorté des fameux chaos, pour arriver à Florac.
Le sentier pédestre qui mène au Pic Finiels, balisé de «montjoies», ces pierres dressées aidant à délimiter le passage des troupeaux lorsque les tracés au sol sont trop ténus ou en cas de mauvais temps. Au Pic Finiels, en plus du paysage de pelouses sèches et de la vue panoramique avec table d’orientation, vous découvrirez une borne marquée d’une croix de Malte, attestant de la présence des Hospitaliers sur le Mont Lozère.
Une pause baignade bien rafraîchissante à la cascade de Runes ne pourra que vous faire du bien! Laissez les vélos près de la table de pique-nique et descendez à pied au bord de l’eau (une petite marche sportive vous attend).
Le Mont Lozère n’a pas toujours été pelé: il cachait autrefois ses chaos granitiques sous une couche de forêt primitive, dont le déboisement a débuté il y a plusieurs milliers d’années, ouvrant des espaces de pâture dont la draille du Languedoc est un témoin toujours visible. Ce sont les Chevaliers Hospitaliers qui exploiteront ce territoire entre le Moyen-Âge et la Révolution, laissant leur empreinte particulière sur les hameaux et le bâti.
Le Pont-de-Montvert est véritablement le berceau de la Révolte des Camisards qui eut lieu entre 1702 et 1704 et opposa protestants et catholiques dans l’ensemble des Cévennes. La colère grondait déjà depuis la révocation de l’Edit de Nantes en 1685, dans cette région où la majorité des habitants avait adopté la religion réformée. L’abbé du Chayla avait été installé au Pont-de-Montvert pour les convertir au catholicisme, non sans mal (violence et torture étaient au programme). Le 24 juillet 1702, c’en fut trop: des insurgés mirent le feu à la maison de l’abbé et le poignardèrent avant de le jeter du haut du pont, marquant le début de la Guerre des Cévennes.
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