Un tronçon sauvage et boisé pour traverser les Cévennes et atteindre le Col de Pendédis sans trop souffrir du dénivelé.
Aller sur cette pageLes Cévennes ont de tous temps été difficiles à définir géographiquement… mais leur cœur est sans conteste ici, dans la «Gardonnenque», entre ces vallées schisteuses encaissées au nom évocateur (Vallée Longue, Vallée Française et Vallée Borgne), qui courent parallèlement l’une à l’autre et voient dévaler les eaux lors des violents épisodes cévenols.
Le terrain a ici forcé l’homme à s’adapter: faute de place au fond des valats ou sur les serres aux crêtes acérées, les hameaux se sont bien souvent accrochés à mi-pente, profitant du moindre espace disponible pour aplanir le sol en terrasses.
Deux arbres ont fait la renommée des Cévennes et la subsistance de ses habitants : «l’arbre à pain» (le châtaigner – dont les fruits séchés étaient une base importante de l’alimentation locale) et «l’arbre d’or» (le mûrier – berceau de l’éducation du ver à soie). Tombés aujourd’hui en désuétude, ils font toujours la personnalité du paysage cévenol, au milieu des pineraies plus récentes.
Mais si l’on veut connaitre l’âme des Cévennes, c’est du côté des Camisards qu’il faut creuser. La religion réformée (protestante) a trouvé dans ces vallées resserrées un terreau idéal pour s’implanter durablement. Après un début marqué de tensions, l’Edit de Nantes instaure en 1598 la tolérance envers le nouveau culte, mais cette cohabitation prend fin en 1685 avec la révocation de l’Edit de Nantes et l’interdiction de pratiquer la religion protestante. Persécutions et dragonnades firent éclater entre 1702 et 1705 la Guerre des Camisards.
Pour découvrir tous ces aspects des Cévennes, deux possibilités: les traverser par les axes routiers secondaires ou principaux (routes de crête ou corniche qui vous offrent des vues imprenables sur la succession des serres et valats) ou en sonder l’âme sur les petites routes locales, plus sportives, qui passent de hameau en hameau. En mode «sortie buissonnière», n’hésitez pas non plus à parcourir les petites routes en cul-de-sac, vous ne serez pas à l’abri d’une magnifique surprise…
Un tronçon sauvage et boisé pour traverser les Cévennes et atteindre le Col de Pendédis sans trop souffrir du dénivelé.
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